Illington
Au cœur d’un paysage de cultures ondoyantes, de vergers généreux et de petits hameaux épars, Illington se présente comme une charmante ville agricole, capitale discrète mais essentielle de son comté. Ses rues pavées, ses marchés colorés et ses maisons en colombages témoignent d’un quotidien rythmé par la terre, les récoltes et le commerce des denrées locales. Ici, les étals débordent de farine, de fromages, de pommes séchées et de laine brute, alimentant une activité marchande modeste mais constante.
Mais Illington porte aussi les cicatrices visibles d’un passé fait d’inquiétudes. Les raids des Hommes du Nord — ces bandes venues des terres froides et sauvages — ont marqué la ville à plusieurs reprises. Les portes renforcées, les tours de guet et les petites palissades intérieures rappellent que la paix n’est jamais acquise. Les habitants ont appris à vivre avec la prudence pour compagne : les veilleurs ne manquent jamais leurs rondes, et un système de cloches avertit les villages voisins au moindre signe d’alerte.
Malgré ces menaces, Illington refuse de plier. Sa population est travailleuse, soudée et farouchement attachée à sa terre. Les paysans comme les marchands affichent une résilience admirable : on reconstruit, on répare, on replante. Les foires saisonnières attirent voyageurs et camelots, transformant parfois la petite ville en un carrefour animé où se mêlent nouvelles du royaume, marchandises exotiques et récits de routes lointaines.
Illington n’est pas une grande ville, mais elle est tenace. C’est un foyer prospère malgré les ombres du Nord, une communauté vivante qui s’épanouit par la force de son travail et de son courage — toujours prête à se relever, toujours tournée vers l’horizon, même si celui-ci apporte parfois la fumée des pillards.